Histoire et politique

Histoire des mossis

    Les mossi (pluriel de moaga) sont originaires du Ghana et n'ont acquis leur territoire actuel qu'au XII-ème siècle.
    La société moaga était une société fortement hiérarchisée avec les classes sociales suivantes: les nobles (nakomsés), les hommes libres (talsés) et les esclaves (yamsés). On reconnaissait jadis le moaga authentique à ses scarifications ethniques représentées par 3 incisions verticales de chaque côté du visage et une incision oblique allant du milieu du nez au milieu de la joue.
    Les mossi appartiennent à la civilisation du mil, une céréale qui présente diverses espèces et sert aux préparations culinaires (le sagbo ou to) et à la fabrication du dolo (bière de mil).

    L'empire mossi regroupait avant la colonisation 3 entités géographiques et politiques:
    . l'empire du Moogo Naaba de Ouagadougou, ou Oubritenga (terre d'Oubri)
    . l'empire du Yatenga
    . le royaume de Tenkodogo

    Au départ était Nédéga, roi de Dagomba, royaume situé au nord de l'actuel Ghana et dont la capitale était Gambaaga. Il n'eut que des filles privant ainsi son royaume d'héritier. De toutes ses filles, sa préférence alla à Yennenga, véritable amazone formée aux arts de la guerre, mais à la beauté si incomparable que son père voulut la garder auprès d'elle.
    Yennenga souhaitant se marier, elle décida, aidée de son écuyer, de s'enfuir de la maison royale.
    Un jour, épuisée, elle descendit de cheval et se laissa emporter par le sommeil. Au réveil, apercevant une cabane, elle décida d'aller l'inspecter et y trouva un chasseur du nom de Rialé.
    Une nuit a suffi à l'idylle naissante pour donner vie à un garçon  dont la vigueur, la beauté et la vivacité annonçaient un grand destin. Ainsi naquit Ouedraogo (étalon en mooré), le fondateur du royaume de Wogodogo (qui donna le nom de Ouagadougou).

    Ouedraogo eut 3 fils: Zoungrana, Roua et Diaba Lompo. Chacun d'eux se vit confier une partie du territoire.
    Le premier, successeur de son père, s'appropria la province de Tenkodogo à l'est, Roua régna sur Ouahigouya (province du nord), tandis que son frère diaba devait s'occuper de la province de l'ouest, Younga.

    La lignée de Ouedraogo commence vraiment avec les 2 fils de Zoungrana: Oubri et Rawa. Oubri est en effet à l'origine de la puissante et hégémonique province qui porte son nom, Oubritenga, et dont Ziniaré est l'actuel chef-lieu. D'ailleurs Oubri serait enterré à Oubriyaoghin, à 6 km environ de Ziniaré.
    Par la suite, de nombreux rois mossi se sont succédé de père en fils.

Période coloniale

    En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l'actuel Burkina est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l'Afrique occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal-Niger.

    Les habitants ont participé à la Première Guerre mondiale au sein des bataillons de tirailleurs sénégalais. Le 1er mars 1919, Édouard Hesling devient le premier gouverneur de la nouvelle colonie de Haute-Volta. Celle-ci est démembrée le 5 septembre 1932, le territoire est partagé entre la Côte d'Ivoire, le Mali et le Niger.

    Le 4 septembre 1947 la Haute-Volta est reconstituée dans ses limites de 1932. Le 11 décembre 1958, elle devient une république membre de la communauté franco-africaine et accède à l'indépendance le 5 août 1960.

Politique nationale

Cliquez pour agrandir l'image    De 1987 à 2014, Blaise Compaoré a été au pouvoir à la faveur d'un coup d'État au cours duquel son prédécesseur et frère d'armes, Thomas Sankara, a été tué. La période ayant suivi ce coup d'État a été dénommée “Rectification” par ses auteurs, en référence aux dérives et à l'autoritarisme dont le président Sankara a été accusé.
    Une révolution civile a commencé le 28 octobre 2014 exigeant la démission de Blaise Compaoré, et a abouti à son départ le 30 octobre.
    Le 1er novembre 2014, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida  s'autoproclame chef de l'État burkinabé lors d'une allocution place de la Nation.
    Le 17 novembre 2014, le diplomate Michel Kafando est nommé président de transition6. Il nomme Yacouba Isaac Zida, Premier ministre. Il restera président jusqu'aux élections présidentielles où Roch Marc Christian Kaboré a été élu.

    La Constitution du 2 juin 1991, adoptée par référendum, a tout de même instauré un régime semi-présidentiel ouvert au multipartisme :

    * Le Président du Burkina Faso, élu par le peuple pour cinq ans lors d'un scrutin à deux tours. Il ne peut être réélu qu'une seule fois Cette loi a été abrogée en 1997 en ne limitant plus le nombre de mandats (depuis le début de l'année 2010, le parti au pouvoir, la CDP, demande une modification de l'article 37 de la constitution, à savoir que le mandat président soit désormais illimité et non de 5 ans!)
    * L'Assemblée nationale est la seule instance législative du pays. Elle peut être dissoute par le président du Faso.

    Il existe également une chambre constitutionnelle, composée de dix membres et un conseil économique et social dont le rôle est purement consultatif.

Administration

    Le territoire du Burkina Faso est divisé en 13 régions (dont le Plateau central) et subdivisé en 45 provinces (dont l'Oubritenga), 350 départements (dont celui de Ziniaré), 359 communes de plein exercice dirigées par des maires élus et 8 000 villages environ.

    La langue officielle est le français. De nombreuses langues nationales sont parlées dont les plus courantes sont le mooré, le dioula et le foulfoulde (ou peul)

    Depuis son indépendance en août 1960, le Burkina Faso a connu plusieurs régimes politiques : État de droit et État d'exception. À partir de 1991, le pays a opté pour un système politique démocratique en adoptant une constitution par voie référendaire et en organisant des élections présidentielles et législatives.